mercredi 15 décembre 2010

Premiers jours au Népal !


Nous voilà arrivés au Népal, pays de la chaîne de l’Himalaya qui abrite quelques-uns des plus hauts sommets du monde (9 des 14 dépassant les 8 000 m pour les accrocs des chiffres), dont le plus haut, le fameux Everest culminant à 8 850 m.



Pour arriver au Népal il nous a d’abord fallu affronter un interminable transfert depuis Varanasi, notre dernière étape indienne, qui restera dans nos mémoires pour plusieurs raisons :
  • de par sa durée : enchainer une nuit en train indien, puis une demi-journée de bus local népalais et enfin une autre demi-journée de « taxi », sans pouvoir se poser plus de 5 mns, ben c’est très très long !
  • de par la méga boulette faite lors de la réservation du train de nuit Varanasi-Gorakhpur : pour résumer on s’est retrouvé dans un train de nuit sans réservation car voulant prendre un train le 26 novembre au soir, on a choisi celui de minuit 45 sans faire attention que ce train partait en fait dans la nuit du 25 au 26… Grâce à l’aide bienveillante d’un indien qui est allé plaider notre cause auprès du contrôleur, on n’a pas eu d’amende à payer et il a même réussi on ne sait comment à nous dégoter deux places alors que le train était, comme d’hab’, archi complet (pas sûr qu’on ait eu droit au même traitement si on avait été deux modestes indiens, mais bon…). Enfin le temps que tout ça se règle, il était 4h du mat’ (le fameux train de minuit 45 étant déjà lui-même arrivé avec 2 bonnes heures de retard) et notre nuit allait donc se résumer au mieux à 2h ; l’arrivée du train étant prévue à 6h.

  • de par son transfert en taxi de la frontière népalaise à notre destination finale, Pokhara : arrivés à la frontière indo-népalaise, on décide de s’associer avec un sympathique portugais (Joao, c’est de toi dont on parle !) pour louer les services d’un « taxi » (en fait quiconque possédant une voiture peut se prétendre taxi…). Durée prévue, environ 5h pour 180 kms. Et lorsqu’on découvre l’état de la route, on comprend très vite que ce trajet va être interminable… Pourtant le chauffeur fait tout son possible pour le raccourcir en y allant gaiement sur l’accélérateur et en prenant ses virages bien à la corde ! Résultat, quelques frayeurs, plusieurs demandes auprès de notre chauffeur pour essayer de lui faire lever le pied ; nous sommes donc tous bien soulagés lorsque nous arrivons finalement sans encombre à notre destination vers 20h.

Entre temps il y a eu notre premier passage de frontière : moment assez étrange mais en tout cas agréable que de se balader à pieds l’air de rien dans la zone frontalière, le « no man’s land », et de passer sous les panneaux « Indian Border » puis « Welcome to Nepal ». Le passage des différents postes frontières se révèle être une simple formalité et l’occasion d’enrichir la collection de tampons sur le passeport et de lâcher quelques dollars au titre du visa.

Une fois nos sacs posés dans une guest house, petit dîner tranquille avec notre compagnon de route puis direction le lit pour une nuit bien méritée !

C’est donc au petit matin que nous découvrons Pokhara et son quartier touristique de Lake Side : belle première impression puisqu’un immense lac borde la ville et que l’horizon est constitué de massifs enneigés répondant au nom mythique de « chaîne des Annapurnas »…



Ambiance station de montagne avec des restaurants équipés de cheminées, des agences de trekking, parapentes et kayak ainsi que des dizaines de boutiques de vêtements et accessoires pour trekking.
Le contraste avec l’Inde est saisissant : c’est silencieux, propre et il y a des trottoirs pour se balader ! Bon on a bien conscience qu’il ne s’agit pas là de la véritable image du Népal, pays un des plus pauvres et les plus corrompus au monde, mais on décide de profiter de la douceur du lieu pour quelques jours d’autant plus qu’on s’est mis en tête d’aller se frotter aux fameuses pistes de trek népalaises ; il nous faut donc prendre des forces avant de se lancer dans notre trek.

Nous passerons donc 5 jours à nous préparer tranquillement à cette aventure en alternant quelques petites randos faciles (dont une très matinale nous permettant d’assister à un somptueux lever de soleil sur les Annapurnas), balades en kayak sur le lac Phewa (on ne se souvenait pas que c’était aussi physique et difficile de maintenir son embarcation en ligne droite !) et découverte des environs en VTT.

 
Buddha du Stupa de Pokhara
Rizière en terrasse

Ces quelques jours sont surtout l’occasion de choisir notre trek et de s’équiper en conséquence ; et oui, nous débarquons d’Inde où la température moyenne tournait autour de 30° et nous nous retrouvons en plein hiver au Népal, sur le point d’aller s’aventurer en haute montagne.
Pour le trek, on opte finalement pour l’Annapurna Base Camp (ou Sanctuaire des Annapurnas) car d’une part le nom fait rêver et d’autre part la durée (8/10 jours) nous convient. Le tour des agences de trekking nous convainc rapidement de nous passer de guide et porteurs : outre l’économie budgétaire et la sensation d’acheter alors un pack « all inclusive » qui ne nous plait guère, on s’aperçoit rapidement qu’il s’agit d’un trek très fréquenté au cours duquel on rencontre de nombreux autres trekkeurs auprès de qui se renseigner et que l’on trouve des lodges (refuges d’altitude proposant gîte et couvert) toutes les 2 heures de marche. Pour le porteur, on ne part que pour une grosse semaine et on n’emporte pas non plus d’équipement de camping donc on se débrouillera avec nos propres dos et épaules.
La question du trek réglée, reste à s’équiper de la tête aux pieds et là il n’y a que l’embarras du choix puisque Pokhara regorge de boutiques proposant achat ou location de tout type de matériel à des prix défiant toute concurrence. Certes il ne s’agit que de contrefaçon mais, il faut le reconnaitre, de plutôt bonne facture d’autant plus que l’on n’est pas non plus censés affronter des conditions météorologiques extrêmes.

Le moment est venu de notre dernière soirée « confort » à Pokhara avant de se lancer le lendemain dans cette aventure ; c’est donc entre un mélange d’excitation (« à nous le camp de base de l’Annapurna, whoouuuuu !! ») et d’appréhension (« euh dans quoi on s’embarque là ?! ») que nous nous endormons dans des draps bien chauds !

La suite, au prochain épisode...


 
On vous embrasse,

Thierry & Virginie




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire