lundi 20 décembre 2010

A la conquête de l’Annapurna Base Camp !



Voici, jour après jour, le récit de notre trek au coeur du massif des Annapurnas :

Vendredi 3 décembre - Jour 1 : Nayapul - Syauli Bazar

Temps de marche : 2h        Dénivelé + : 150m
Paysages : chemin de terre en surplomb de la rivière, avec le Macchapuchhre (6 990m) à l’horizon. Traversée de villages, champs et rizières.

Après quelques jours de préparation physique, la location d’équipement et l’achat de permis, nous voici fin prêts !
Il est temps de faire nos sacs à dos et là, mauvaise surprise : même en ne prenant que le strict minimum, nous nous retrouvons chacun avec un sac qui fait son poids (environ 6/7 kg pour Virg’ et 9/10 kg pour Thierry) et qui va être notre compagnon de chemin pendant tout le trek. Alors que nous avions décidé de partir sans porteur, le doute à nouveau ! Cellule de crise…nous nous posons et après réflexion, nous décidons de tenter le coup à 2 et il sera toujours possible de trouver un porteur en chemin si besoin.
Après 2h de bus local, nous arrivons à Nayapul, point de départ de notre trek. Il est 14h et nous nous lançons dans cette aventure.
Alors que nous pensions marcher ½ heure juste pour tester nos sacs et atteindre le village suivant, bien lancés nous marchons au final 2h pour atteindre Syauli Bazar.
Première soirée en lodge et premier Dal Bhat (l’équivalent du thali indien, à savoir : plat à base de riz, de lentilles, de curry de légumes) et certainement pas le dernier puisqu’il s’agit du plat national népalais, qui plus est parfait pour le randonneur puisque servi à volonté.
En fin de journée, tous les trekkeurs, guides, porteurs se retrouvent dans une pièce à vivre unique, non chauffée, pour se restaurer et échanger leurs expériences.



Jour 2 : Syauli Bazar - Khimrong Khola

Temps de marche : 5h30                    Dénivelé + : 1 130m            Dénivelé - : 550m
Paysages : chemins et escaliers en pierre sur la crête avec vue sur les rizières en terrasses, traversée de villages Gurung

Réveil à 6h du matin (qui sera notre heure habituelle), cette première nuit nous a permis de constater que nos sacs de couchage étaient bien chauds (confort - 10°C).
On nous avait parlé des fameuses marches népalaises, nous entrons directement dans le vif du sujet !
Après avoir passés notre journée à enchainer dénivelés positifs et négatifs, nous terminons par une descente bien raide pour arriver à Khimrong Khola, au bord d’une rivière. Seul un lodge semble ouvert, aux conditions spartiates : pas de vitre aux fenêtres de la chambre et pas de douche mais de l’eau chaude au baquet. Nous sommes les seuls randonneurs et c’est dans ce contexte que nous fêtons l’anniversaire de Thierry emmitouflés dans des couvertures, avec au menu : noodle soup, gateau de riz et crème au chocolat !



Jour 3 : Khimrong Khola - Bamboo

Temps de marche : 7h        Dénivelé + : 1 070m            Dénivelé - : 450m
Paysages : chemins et escaliers en pierre avec vue sur des cultures en terrasses, traversée de villages Gurung, forêt de bambous

Nous commençons la journée par une bonne grimpette de 2h30, histoire de se mettre en jambe et nous poursuivons la journée à alterner descendes sévères et montées « casse-pâtes » en escaliers.
Pour notre dernière étape de la journée, les différentes indications de temps que nous avons ne concordent pas. Alors que nous pensons repartir pour une dernière heure de marche pour atteindre Bamboo, nous mettons finalement 2h45. La fin de journée est difficile physiquement et psychologiquement puisque nous commençons à ressentir la fatigue et que nous ne savons pas à quelle heure et dans quel état nous allons terminer la journée. Une dernière descente de marches bien raides et nous nous posons au premier lodge venu, avec en prime une douche brûlante. Comme quasiment tous les soirs, nous nous mettons au lit vers 19h car nous sommes crevés, qu’il fait froid et qu’il n’y a rien de spécial à faire.



Jour 4 : Bamboo - Deorali

Temps de marche : 4h30                   Dénivelé + : 900m
Paysages : forêt de bambous et de rhododendrons (qui ne sont malheureusement pas en fleurs), chemin en surplomb de la rivière, bordé de cascades et dans une gorge étroite, où nous nous rapprochons de plus en plus des pics enneigés.

Comme la journée d’hier a été rude, nous décidons de faire une grasse mat’…jusqu’à 7h, whouhhhh !! Alors que le début de journée est plutôt « tranquille », nous enchaînons ensuite une interminable montée via un sentier bien raide fait de rochers.
A partir de cette altitude, les lodges ne proposent plus de douche mais de l’eau chaude au baquet. Nous sommes à 3 200m d’altitude et la soirée s’annonce bien froide. Heureusement, un chauffage au gaz est installé dans la pièce à vivre, où se retrouvent tous les randonneurs, guides et autres porteurs…ambiance sympa !



Jour 5 : Deorali - Annapurna Base Camp (ABC)

Temps de marche : 4h30                   Dénivelé + : 1 000m
Paysages : gorge étroite puis esplanade dominée par les pics enneigés.

Comme chaque matin, l’idée de devoir sortir du duvet est horrible ! Il fait -5°C dehors et pas beaucoup plus dans la chambre. Nous sommes tout de même motivés car nous pouvons potentiellement atteindre l’Annapurna Base Camp aujourd’hui. Nous continuons notre remontée dans une gorge étroite et la végétation se fait de plus en plus rare. Nous atteignons le Macchapuchhre Base Camp (3 700 m) et nous hésitons à poursuivre car il nous reste encore un dénivelé important (+ 500 m) avant d’atteindre l’ABC. Comme nous ne ressentons pas le mal de l’altitude et que les groupes continuent, nous y allons également. Nous laissons derrière nous la rivière, les derniers animaux et nous retrouvons désormais dans le silence total. La dernière heure est un long faux-plat le long d’une rivière complètement gelée. Même si nous apercevons l’ABC, l’arrivée est interminable et avec l’altitude, nous avons davantage de mal à reprendre notre souffle. Les épaules tirent, les jambes sont coupées, nous puisons dans toutes nos ressources pour atteindre la fameuse banderole « Annapurna Base Camp - 4 130 m », où une séance photo s’impose.




Le site est juste exceptionnel ! Nous sommes entourés par certains des plus hauts sommets au monde : Annapurna 1 (8 091 m), Bharha Chuli (7 647 m), Annapurna South (7 219 m), Machhapuchhre (6 990 m) et le ciel est d’un bleu magnifique.
Pause thé en profitant des derniers rayons du soleil, puis nous avons la bonne (mauvaise !) idée de nous laver. Nous commandons un seau d’eau chaude mais la température glaciale le fait vite refroidir et c’est clairement la pire toilette de notre vie tellement nous sommes frigorifiés. Soupes et chappattis pour se réchauffer et nous prenons le temps de nous poser dans le dining hall, où un chauffage vient d’être installé, whouhhhh !!
Nous sommes super contents d’être à l’ABC et fiers d’avoir atteint notre objectif, qui plus est sans guide, ni porteur. Challenge perso réussi, d’autant plus beau que nous l’avons fait en couple. Toutefois, nous sommes bien crevés car ces dernières journées ont été intenses.
Nous profitons du coucher de soleil et n’allons nous-même pas faire nocturne ce soir.



Jour 6 : Annapurna Base Camp (ABC) - Bamboo

Temps de marche : 5h30                    Dénivelé - : 2 000m
Paysages : esplanade dominée par les pics enneigés, gorge étroite, chemin en surplomb de la rivière, bordée de cascades, forêt de bambous.

Réveil difficile après une nuit agitée. Du fait de l’altitude et du manque d’oxygène, la respiration doit être plus profonde et le rythme cardiaque accélère, cela nous fait une drôle de sensation.
Bref, nous nous motivons quand même pour assister au lever de soleil, beau moment !
Nous enchainons quasiment un dénivelé négatif de 2 000 mètres pour retourner à Bamboo : nous avons descendu en une journée ce que nous avons monté en 2 !
Même si la descente est un exercice difficile (surtout pour les genoux), nous sommes moins dans l’effort qu’en phase de montée et l’état d’esprit est différent : nous sommes désormais sur le chemin du retour ! Et nous nous surprenons même à conseiller les randonneurs qui montent à l’ABC ;-)
Malgré la fatigue accumulée au cours des précédents jours et notre mauvaise nuit, nous sommes portés par un bon élan. Alors que l’arrivée à Bamboo 3 jours plus tôt s’était faite dans la douleur, c’est dans la joie et la bonne humeur que nous y arrivons aujourd’hui.



Jour 7 : Bamboo - Jhinu

Temps de marche : 4h30                    Dénivelé + : 400m               Dénivelé - : 900m
Paysages : cultures en terrasses, traversée de villages

Nous nous réveillons avec d’énormes courbatures dans les cuisses et les mollets et enchainons malgré tout une journée assez complète avec son lot de descentes et montées.



Nous croisons à plusieurs reprises des porteurs avec qui nous avons sympathisé quelques jours auparavant. Etudiants à l’université de Kathmandu, ils se font de l’argent en tant que porteurs pendant la saison du trekking. Alors que la plupart des agences de trekking imposent désormais une charge maximale de 30kg et un habit adéquat, nous croisons régulièrement des porteurs chargés comme des mules, habillés très légèrement et en tong !
Alors que nous passions habituellement nos fins d’après-midi emmitouflés à bouquiner et à se réchauffer autour d’un thé, aujourd’hui, nous nous délaçons dans les sources naturelles d’eau chaude de Jhinu. Enfin un moment de détente après une journée de marche, nous apprécions !

Jour 8 : Jhinu - Nayapul

Temps de marche : 5h15                    Dénivelé - : 700m
Paysages : chemin en surplomb de la rivière, traversée de villages

Les courbatures sont encore bien présentes ce matin, les descentes sont redoutables, nous en venons à espérer des montées. Vers 10h du mat’, 2 options s’offrent à nous : soit nous terminons notre trek à Phedi et auquel cas, il nous reste 1 jour et ½ de marche avec encore de belles grimpettes, soit nous terminons par Nayapul et nous pouvons espérer finir le trek ce soir.
Nous n’avons pas besoin de nous concerter longtemps pour finalement opter pour le 2ème scénario.
L’idée de dormir dans un grand lit avec des draps et couvertures (et non plus un sac de couchage sarcophage !), de prendre une bonne douche chaude et de se faire un bon diner nous tente bien.
Après un dernier Dal Bhat et 4h15 de marche plus tard, nous arrivons à destination. Il est 15h30 et nous déclarons officiellement la fin du trek !




Nous nous faisons cueillir par un chauffeur de taxi qui nous propose de nous ramener à Pokhara. Entre un retour en bus local archi-blindé ou en taxi, nous jouons la carte de la facilité et du confort.
Arrivée à Pokhara en fin d’après-midi, où nous sommes bien contents de retrouver notre guesthouse.
Une bonne douche chaude et nous nous mettons au lit, sans même passer par la case dîner.
Nous attendrons demain pour fêter comme il se doit l’anniversaire de Thierry et notre exploit sportif.

Whouahhh, en tout cas, quelle aventure !!!
Nous sommes vraiment ravis du trek et de la diversité de paysages qu’il nous a offert, le tout avec un temps magnifique. Nous avons l’impression d’avoir fait une sacrée coupure, d’avoir vécu une expérience un peu hors du temps, où nous pensions nos journées heure / heure avec comme seul objectif la prochaine pause ou le prochain lodge où passer la nuit.

Beau challenge réussi malgré l’effort physique, le froid et les conditions de vie précaires.

Après l’effort….le réconfort !! Nous allons désormais nous poser et nous reposer quelques jours à Pokhara avant de prendre la route de Kathmandu.

En espérant que ce récit vous ait plu, nous vous disons à très bientôt.

Nous vous embrassons bien fort.


Virginie & Thierry






mercredi 15 décembre 2010

Premiers jours au Népal !


Nous voilà arrivés au Népal, pays de la chaîne de l’Himalaya qui abrite quelques-uns des plus hauts sommets du monde (9 des 14 dépassant les 8 000 m pour les accrocs des chiffres), dont le plus haut, le fameux Everest culminant à 8 850 m.



Pour arriver au Népal il nous a d’abord fallu affronter un interminable transfert depuis Varanasi, notre dernière étape indienne, qui restera dans nos mémoires pour plusieurs raisons :
  • de par sa durée : enchainer une nuit en train indien, puis une demi-journée de bus local népalais et enfin une autre demi-journée de « taxi », sans pouvoir se poser plus de 5 mns, ben c’est très très long !
  • de par la méga boulette faite lors de la réservation du train de nuit Varanasi-Gorakhpur : pour résumer on s’est retrouvé dans un train de nuit sans réservation car voulant prendre un train le 26 novembre au soir, on a choisi celui de minuit 45 sans faire attention que ce train partait en fait dans la nuit du 25 au 26… Grâce à l’aide bienveillante d’un indien qui est allé plaider notre cause auprès du contrôleur, on n’a pas eu d’amende à payer et il a même réussi on ne sait comment à nous dégoter deux places alors que le train était, comme d’hab’, archi complet (pas sûr qu’on ait eu droit au même traitement si on avait été deux modestes indiens, mais bon…). Enfin le temps que tout ça se règle, il était 4h du mat’ (le fameux train de minuit 45 étant déjà lui-même arrivé avec 2 bonnes heures de retard) et notre nuit allait donc se résumer au mieux à 2h ; l’arrivée du train étant prévue à 6h.

  • de par son transfert en taxi de la frontière népalaise à notre destination finale, Pokhara : arrivés à la frontière indo-népalaise, on décide de s’associer avec un sympathique portugais (Joao, c’est de toi dont on parle !) pour louer les services d’un « taxi » (en fait quiconque possédant une voiture peut se prétendre taxi…). Durée prévue, environ 5h pour 180 kms. Et lorsqu’on découvre l’état de la route, on comprend très vite que ce trajet va être interminable… Pourtant le chauffeur fait tout son possible pour le raccourcir en y allant gaiement sur l’accélérateur et en prenant ses virages bien à la corde ! Résultat, quelques frayeurs, plusieurs demandes auprès de notre chauffeur pour essayer de lui faire lever le pied ; nous sommes donc tous bien soulagés lorsque nous arrivons finalement sans encombre à notre destination vers 20h.

Entre temps il y a eu notre premier passage de frontière : moment assez étrange mais en tout cas agréable que de se balader à pieds l’air de rien dans la zone frontalière, le « no man’s land », et de passer sous les panneaux « Indian Border » puis « Welcome to Nepal ». Le passage des différents postes frontières se révèle être une simple formalité et l’occasion d’enrichir la collection de tampons sur le passeport et de lâcher quelques dollars au titre du visa.

Une fois nos sacs posés dans une guest house, petit dîner tranquille avec notre compagnon de route puis direction le lit pour une nuit bien méritée !

C’est donc au petit matin que nous découvrons Pokhara et son quartier touristique de Lake Side : belle première impression puisqu’un immense lac borde la ville et que l’horizon est constitué de massifs enneigés répondant au nom mythique de « chaîne des Annapurnas »…



Ambiance station de montagne avec des restaurants équipés de cheminées, des agences de trekking, parapentes et kayak ainsi que des dizaines de boutiques de vêtements et accessoires pour trekking.
Le contraste avec l’Inde est saisissant : c’est silencieux, propre et il y a des trottoirs pour se balader ! Bon on a bien conscience qu’il ne s’agit pas là de la véritable image du Népal, pays un des plus pauvres et les plus corrompus au monde, mais on décide de profiter de la douceur du lieu pour quelques jours d’autant plus qu’on s’est mis en tête d’aller se frotter aux fameuses pistes de trek népalaises ; il nous faut donc prendre des forces avant de se lancer dans notre trek.

Nous passerons donc 5 jours à nous préparer tranquillement à cette aventure en alternant quelques petites randos faciles (dont une très matinale nous permettant d’assister à un somptueux lever de soleil sur les Annapurnas), balades en kayak sur le lac Phewa (on ne se souvenait pas que c’était aussi physique et difficile de maintenir son embarcation en ligne droite !) et découverte des environs en VTT.

 
Buddha du Stupa de Pokhara
Rizière en terrasse

Ces quelques jours sont surtout l’occasion de choisir notre trek et de s’équiper en conséquence ; et oui, nous débarquons d’Inde où la température moyenne tournait autour de 30° et nous nous retrouvons en plein hiver au Népal, sur le point d’aller s’aventurer en haute montagne.
Pour le trek, on opte finalement pour l’Annapurna Base Camp (ou Sanctuaire des Annapurnas) car d’une part le nom fait rêver et d’autre part la durée (8/10 jours) nous convient. Le tour des agences de trekking nous convainc rapidement de nous passer de guide et porteurs : outre l’économie budgétaire et la sensation d’acheter alors un pack « all inclusive » qui ne nous plait guère, on s’aperçoit rapidement qu’il s’agit d’un trek très fréquenté au cours duquel on rencontre de nombreux autres trekkeurs auprès de qui se renseigner et que l’on trouve des lodges (refuges d’altitude proposant gîte et couvert) toutes les 2 heures de marche. Pour le porteur, on ne part que pour une grosse semaine et on n’emporte pas non plus d’équipement de camping donc on se débrouillera avec nos propres dos et épaules.
La question du trek réglée, reste à s’équiper de la tête aux pieds et là il n’y a que l’embarras du choix puisque Pokhara regorge de boutiques proposant achat ou location de tout type de matériel à des prix défiant toute concurrence. Certes il ne s’agit que de contrefaçon mais, il faut le reconnaitre, de plutôt bonne facture d’autant plus que l’on n’est pas non plus censés affronter des conditions météorologiques extrêmes.

Le moment est venu de notre dernière soirée « confort » à Pokhara avant de se lancer le lendemain dans cette aventure ; c’est donc entre un mélange d’excitation (« à nous le camp de base de l’Annapurna, whoouuuuu !! ») et d’appréhension (« euh dans quoi on s’embarque là ?! ») que nous nous endormons dans des draps bien chauds !

La suite, au prochain épisode...


 
On vous embrasse,

Thierry & Virginie




dimanche 12 décembre 2010

L’Inde, l’heure du bilan

Voilà déjà plus de 2 semaines que nous avons quitté l’Inde…il était temps pour nous de faire notre bilan perso….d’autant plus que nous avons encore plein de choses à vous raconter par la suite…


  • L’inde en chiffres

Nombre de semaines passées à vadrouiller : 11

Nombre de villes visitées : 24

Nombre d’heures de transport : + de 160 heures pour environ 5 000 km parcourus

Budget moyen par jour : 25 euros

Coût d’une chambre en guesthouse : 6 euros en moyenne

Coût d’un repas pour 2 : 3 euros en moyenne


  • Les +

Virginie :
Les sourires, les regards, la gentillesse des indiens, la curiosité et la spontanéité des enfants, les couleurs des marchés et des tissus, la cuisine parfumée, les odeurs d’épices et de couronnes de jasmin, la ferveur religieuse, les cérémonies et les chants, le bordel ambiant, les trajets en train où règne une certaine agitation avec tous ces marchands ambulants, la diversité qu’offre ce pays.

Thierry :
En vrac : la diversité du pays, les sourires des enfants, la bonne humeur générale et le sentiment de se sentir partout en sécurité, les parfums et couleurs de la cuisine indienne et de ses marchés.


  • Les –

Virginie :
La difficulté de se retrouver face à l’extrême pauvreté, la condition de la femme, la saleté du pays, le bruit et le monde permanent, le côté bourrin des indiens, le regard parfois très insistant des hommes à mon égard, les odeurs de décharges à ciel ouvert et de pissotières, les trajets en bus, me faire réveiller à 5h du mat’ par les raclements de gorges et autres gargarismes d’un voisin.

Thierry :
La pauvreté, la saleté, les odeurs désagréables, la rudesse et le côté sans gêne des indiens, la pollution de l’air et sonore, le régime très souvent végétarien.


  • L’endroit préféré

Virginie :
Difficile de résumer 3 mois en un seul endroit…mais Varanasi (Bénarès) me touche particulièrement.

Thierry :
Idem, trop dur de ressortir un lieu parmi tous ceux où l’on est passé mais puisqu’il ne faut en retenir qu’un alors Mumbai, pour sa diversité à l’image de ce pays aux multiples facettes.



  • Les moments préférés

Virginie :
Bon, je vais tâcher d’aller à l’essentiel : les balades au bord du Gange à Varanasi, le Taj Mahal et les palais de Maharajahs du Rajasthan, la procession religieuse de Kanyakumari, le marché et le palais illuminé de Mysore, notre folle journée à Mumbai, les plantations de thé de Munnar, le camel safari dans le désert de Thar et bien sûr, tous les moments partagés avec David.

Thierry :
La visite épuisante de Mumbai, remonter les backwaters en bateau, la soirée et la nuit à la belle étoile au milieu du désert de Thar, glander sur la plage à Goa, se balader à vélo dans les rues de Pondichéry, découvrir les merveilles cachées d’Hampi, flâner dans les multiples bazars, déambuler parmi les nomades à la foire aux chameaux de Pushkar et les multiples trajets en bus ou train, parfois interminables mais qui sont l’essence du voyage.


  • Les galères

Virginie :
Se tromper d’un jour en réservant notre dernier billet de train en direction du Népal et devoir passer une nuit sans couchette réservée alors que les trains sont toujours archi-blindés.

Confondre piment et haricot vert.

Thierry :
Marcher dans une bouse de vache…en tongs !


  • Côté santé

Virginie :
Petite faiblesse intestinale à l’issue du premier mois, piqûre de moustiques (étant moi-même l’anti-moustique de Thierry !)

Thierry :
Un bon mal de gorge et quelques petites diarrhées par ci par là ; niveau insectes : RAS, merci Virg’ !



  • L’Inde en 3 mots

Virginie :
Surprenante, attachante, épuisante.

Thierry :
Complexe, multiple, animée.


  • L’Inde en une photo
                 


Photo de Virginie

Photo de Thierry


jeudi 2 décembre 2010

Taj Mahal et Varanasi...ou comment finir en beauté !!

Bonsoir à tous,


Mardi, 19h30, nous voici arrivés à Pokhara au Népal. Ambiance montagne oblige, nous allons profiter de nos longues soirées pour vous faire partager nos derniers jours en Inde.

Après notre expérience cinématographique, nous avons donc poursuivi par Agra au sud de Delhi.

La ville en elle-même n’a aucun charme mais est pourtant la destination la plus visitée du pays puisqu’elle abrite le fameux Taj Mahal. Ce mausolée de marbre blanc a été construit au XVIIè siècle par l’empereur moghol Shâh Jahan en mémoire de son épouse Mumtaz Mahal décédée en couche. Anéanti par la perte de cet être cher, il décide de bâtir un monument qui soit à la mesure de son chagrin. Il en vient même à tuer la femme de son architecte afin que celui donne le meilleur de lui-même en partageant sa douleur.

Le résultat est juste exceptionnel !



A la fois imposant et aérien, le Taj Mahal nous a réellement enchantés. Nous avons aimé l’observer de loin pour en admirer toute sa force et ses perspectives parfaites mais avons également été séduits par la finesse de ses détails.

Désigné en 2007 comme étant l’une des 7 nouvelles merveilles du monde, ce joyau de l’art musulman est le symbole de l’Inde, à travers le monde.

Agra propose d’autres pépites architecturales, notamment le Fort Rouge et le Baby Taj.

Après en avoir pris pleins les yeux, nous mettons le cap vers notre dernière destination et non des moindres, Varanasi (Bénarès).

Découverte 2 ans auparavant lors d’un premier séjour en Inde, il me tarde de retrouver l’atmosphère de Varanasi, qui représente à mes yeux un passage obligé pour toute personne qui souhaite approcher la spiritualité indienne.

Varanasi ne se visite pas mais se vit !

En effet, il n’y a pas spécialement de monuments ou de curiosités au sens touristique du terme.


On vient à Varanasi pour se balader sur les ghats au bord du Gange et se laisser absorber par l’effervescence du site.

Tôt le matin, les indiens y réalisent leurs ablutions et leurs offrandes. Vient ensuite l’heure de la toilette, du rasage, de la pause chaï….



Alors que l’activité se calme en début d’après-midi, les ghats revivent à la tombée de la nuit, avec notamment la traditionnelle aarti quotidienne : cérémonie dédiée à la lumière, en l’honneur du Gange, de Shiva et de Krishna, au rythme de tablas et d’harmonium. Même si cette cérémonie semble désormais bien touristique, il n’empêche qu’une ambiance particulière s’y dégage.



Varanasi est également réputée pour ses ghats de crémations. Fleuve sacré pour les hindous, mourir à Varanasi permet de mettre fin au cycle des réincarnations et d’atteindre directement le nirvana. A l’approche de Manikarnika ghat, nous croisons à plusieurs reprises des cortèges chantants où les hommes de la famille amènent le corps sur un brancard en bambou recouvert d’un linceul doré. Alors que le corps est plongé dans le Gange pour une dernière purification, il est ensuite déposé sur un bûcher. Une fois le corps consumé, les cendres sont jetées dans le fleuve pour se mêler à l’eau sacrée (même si sacrément polluée !). Le feu, détenu par une seule famille, ne s’arrête jamais et les crémations ont lieu 24h/24. Une atmosphère particulière y règne, notamment de nuit, mais il s’agit aussi d’un lieu de vie, où l’on y discute, y boit un chaï entre hommes….la vie va ainsi !

Dernier visage de Varanasi, c’est le quartier du Chowk, dédale de ruelles, véritable labyrinthe de boutiques d’artisans, où nous redécouvrons des métiers oubliés.


Bref, même si la ville est une des destinations les plus sales que nous ayons faites, que les vaches y sont omniprésentes, que les rabatteurs sont insistants, nous avons aimé !

Et puis comme le hasard fait bien les choses, nous avons eu l’occasion d’y retrouver David, mon frère, qui met lui aussi le cap vers le Népal arrivant au terme de son visa.

Notre périple indien touche désormais à sa fin….

Après 11 semaines passées dans ce pays surprenant et attachant, nous sommes contents de nous diriger vers le Népal. Après l’effervescence indienne, à nous le calme et les grands espaces !



Nous vous embrassons bien fort.

Virginie & Thierry